Récit(s)

RÉCIT(S) fait entendre une intelligence artificielle en train d’apprendre à raconter des histoires en dialoguant avec d’autres voix, humaines celles-ci. Petit à petit, entre règles de grammaire et dialogues thématiques, les positions se troublent, s’échangent et se combinent entre figures virtuelles et personnages réels jusqu’à ce que ne demeure pleinement audible que l’élan d’un récit sériel échappant aux différents codages lancés à sa poursuite par l’intelligence artificielle.

Quelque part entre un Pirandello 5.0, un Borges numérique, et un Queneau illogique, quelque chose se détraque dans l’apprentissage que raconte RÉCIT(S). Récits du quotidien, mais aussi politiques, érotiques, sociaux, médiatiques, artistiques : un ardent désir d’histoires y prolifère entre l’humain et la machine, détournant les stocks narratifs de celle-ci en autant d’occasions de réapprendre une langue à même ses puissances de fabulation, d’en maintenir ouverte l’énergie vive, comme un antidote, comme en contrechamp à la standardisation des mots et des choses.